
En prenant du recul sur notre façon de vivre, avec nos espoirs et nos contradictions, nous avons souhaité découvrir d’autres façons d’agir, d’être et de réinventer nos relations au Vivant.
Explorer les possibles, rencontrer ceux qui sont passés à l’action, les écouter et apprendre d’eux.
Parmi les personnes engagées dans la protection du Vivant, nous avons rencontré Jean-Paul, Sarah et Diane. Tous les trois sont habités par une vision différente et complémentaires de l’Action : trois combats distincts, trois sensibilités singulières, trois temporalités.

Le premier s’est battu pendant 30 ans pour “réparer” les conséquences de la disparition, du fait de l’homme, des bouquetins ibériques dans les Pyrénées françaises.

La seconde agit en prévention pour éviter qu’une espèce locale de brebis ne vienne à disparaître. Pour cela, elle agit ici et maintenant. Par la reprise d’un savoir-faire ancien autour de la laine, elle cherche à sauvegarder cette espèce.

Enfin, la dernière agit pour protéger des espaces riches en biodiversité et les ancrer dans le paysage français.
Ces lieux protégés sont une ode au lâcher-prise : la biodiversité est reine.
« On protège ce que l’on aime et on aime ce que l’on connaît »
En mettant en lumière leur vécu et leur histoire, nous souhaitons révéler l’extraordinaire dans l’ordinaire.
Nous avons retrouvé Jean-Paul, Sarah et Diane, chez eux, dans leurs montagnes. Puis, sous la tente, le temps d’un bivouac, nous les avons invités à partager un moment hors du temps : sortir d’un quotidien dense, ouvrir à des discussions insoupçonnées et de nouvelles lectures du territoire, laisser place à l’échange et à la transmission.

Jean-Paul Crampe
Jean-Paul est né et a grandi dans les Pyrénées. Du haut de ses 72 ans, il gambade encore comme un bouquetin, nous questionne sur nos choix de vie, sur l’influence du contexte socioculturel sur notre vision du monde et nous interroge sur cette nouvelle civilisation qu’il nous reste à inventer.

Sarah Langner
Sarah est revenue dans sa vallée après quelques années au loin. Elle revalorise la laine en travaillant main dans la main avec les éleveurs. Active et enthousiaste, elle nous partage sa passion pour ces brebis, cette matière noble et son territoire natal.

Diane Sorel
Diane a décidé de quitter Paris pour les Pyrénées-Orientales. Attirée par la Massane, Diane partage l’inépuisable source d’inspiration qu’est cette forêt ancienne, dans laquelle l’homme n’intervient plus depuis 150 ans. Portée par le vent de la hêtraie, elle nous montre la puissance du lâcher-prise, quand l’homme se met au rythme de la forêt.